Even cowgirls get the blues...

Christchurch

Je suis arrivee a Christchurch en plein Lantern Festival,une foire de 2 jours aux tonalites asiatiques,ou j'ai goute de la glace au wasabi et pogote sur un live sur-energique du groupe sino-mongol Hanggai.

Il me faut bien une petite semaine pour profiter de la Garden City;puis m'en lasser.

J'y aurais quand meme satisfait mon adoration des canards et ma tendance romantico-19Siecle avec les saules pleureurs,les gondoliers de l'Avon et cette fontaine en aigrettes de pissenlit.

Je me suis meme aventuree jusqu'a Akaroa,bastion francais,pour y voir Hector,le plus rare et petit dauphin au monde (Hector's dolphins).Meme pas vu l'ombre d'un croissant a l'horizon..

Retour par l'alternatif patelin de Lyttelton avec sa radio associative,le Wunderbar et le Monster Yakitori.





Pas le temps d'héler un tramway,c'est partit pour un marathon Est Sud Est jusqu'au Ouest Nord Ouest,la pointe de líle du Sud,en quelques jours seulement et sous la pluie.

Grosse Feignasse...

Les vicissitudes d'un marin d'eau douce

De retour sur Nelson,on se prepare a dormir sur la plage quand on retrouve Alex qui vient de degoter un plan squat de toute beaute : un voilier!
Partis en pleine nuit sur l'annexe,un petit zodiac,fendant les vagues tel des agents gouvernementaux en mission secrete visant a couler un bateau d'activistes...

(..hum hum..)

On rejoint donc notre petit yacht au mouillage pour une premiere nuit a regarder les etoiles se balancer par le hublot de la cabine.

Retour a terre pour la journee,tout autour de nous continue de tanguer.A 22h on charge l'annexe pour rejoindre notre bateau,quand a mi-chemin entre le port et le mouillage le moteur s'arrete.Plus d'essence.
On a bien essaye de ramer mais les vagues grossissent et le courant nous emporte au large.Nous nous accrochons a une digue le temps d'appeller la Capitainerie.Dieu merci y'a internet sur l'iphone..
nous ne connaissons pas les numeros d'urgence..bien sur.
Au final,on s'en sort bien,les garde-cotes nous ramenent un jerricane et on finit la nuit sur notre satane raffiot.

Non,ca s'arrete pas la,ce ne serait pas drole.

Un peu refroidit par l'experience,le lendemain nous faisons le plein de bouffe,bieres et gasoil et decidons de partir en fin d'apres-midi.C'etait sans compter sur une maree exceptionnellement basse due a un gros coeff.
Apres 2h d'attente sur le port,on degage enfin le zodiac.On manque de peter l'helice sur un fond rocheux et on passe une petite nuit blanche secoue par une tempete qui me fait fredonner "maman les p'tits bateaux ont-ils des jambes" jusqu'au lever du soleil.

Ca va,j'ai compris.
Je raccroche le cire jaune un moment.

Nelson,Abel Tasman & Farewell Spit

(en aparte: ma mere m'a fait remarquer,l'autre jour,que je ne savais plus conjuguer les verbes du 1er groupe.Avec tout ce frenglish/kiwi baragouinage,mon orthographe en a pris un coup,ma grammaire laisse a desirer.La prochaine fois,promis,j'emmene mon Bescherelle)

L'appel de la nature,le decompte des jours avant le retour et la bougeotte aidant,je quitte Wellington a bord du ferry pour Picton.Deux journees plage a Nelson,histoire de faire peter les bikinis et de preparer l'attirail du vieux campeur pour un trip kayak de trois jours a Abel Tasman.

Vagabondage de lagons en lagons a la poursuite des bebes phoques,des orques et dauphins qu'on a pas vu et d'un petit bout de gazon ou poser notre tente.

Je ne saurais dire combien de milles et noeuds on a pagaye au total (sans doute pas beaucoup) mais sur la fin on en avait plein les bras.On a meme bricole une voile avec nos k-ways.

Le sea kayak,on laisse ca aux enfants d'Apoutsiak..

Le ciel se couvre,et les faucons s'en detachent bien mieux pendant qu'on zigzague dans la route en epingles de Takaka Hill.Petit crochet par les Pupu Springs pour se laisser a rever devant la purete.

On joue a saute-moutons avec les bornes kilometriques pour arriver au point le plus au nord de l'ile du sud,Cape Farewell.Un panorama qui m'en met plein la vue et me rappelle le Cape Reinga.